dimanche 15 avril 2012

condition de naissance des sciences humaines aux XIXe siècles


PLAN
I. INTRODUCTION
II. DÉVELOPPEMENT
A) Définition des sciences humaines et de l’anthropologie
B) Les conditions de naissance des sciences humaines
C) Diversification  des sciences humaines

III.  CONCLUSION
IV.  BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE














I- Introduction
Ce travail s’inscrit dans le cadre du cours d’Anthropologie culturelle dispensé par le professeur JEAN Coulanges à la faculté des sciences humaines de l’Université d’État d’Haïti. Il consiste à faire ressortir les conditions de naissance des sciences humaines au XIXème  siècle. C’est un sujet de recherche très pertinent considérant notre champ d’étude. Évidement on ne peut contester les apports des sciences humaines et sociales dans l’évolution de l’humanité. Ces sciences sont des produits historiques. Alors, pour pouvoir mieux les appréhender, il faut remonter à leur genèse. Mais, faute de documentation,  il est particulièrement difficile de remonter à la naissance des sciences humaines  au XIXème siècle. Les documents faisant l’historique des sciences humaines sont extrêmement rares et pratiquement inaccessibles aux étudiants en sciences humaines et sociales en Haïti. Selon nos documentations, petites mais très convaincantes, nous avons découvert que les sciences humaines découlent de la philosophie. Le caractère inexact et  non mesurable constituera un problème fondamental pour les sciences humaines. L’objet d’étude de ces dernières est l’être humain lui-même et les faits humains. L’être humain est imprévisible, c’est un être qui parle, qui réfléchit, enfin c’est un être complexe. C’est de là que vient le caractère inexact et non mesurable des sciences humaines. Alors, le problème majeur consistera à donner aux faits sociaux une dimension concrète et opérationnelle pour pouvoir être évalués identiquement par différents observateurs.
Les bouleversements qui ont eu lieu au XIXème siècle vont pousser les scientifiques d’alors (philosophes, physiologistes et les médecins), à profiter des progrès des autres sciences comme la biologie et la physique qui essayaient de décrire la réalité humaine sous la base d’observation et d’expérimentation elle aussi. De ces efforts, débouchera un nouveau secteur de la science, celui des sciences humaines.
Par la suite, les sciences humaines allaient se diversifier. Elles ont le même objet d’étude certes, mais chacune des disciplines des sciences humaines s’intéresse à un aspect diffèrent suivant son centre d’intérêt.


II- Développement
A- DÉFINITION DES SCIENCES HUMAINES ET DE L’ANTHROPOLOGIE
Définition des sciences humaines.
Les sciences humaines étudient les gens dans leurs rapports réciproques et dans leurs rapports avec le monde qui les entoure. Il s'agit d'un domaine interdisciplinaire qui fait appel à l'histoire, à la géographie, aux sciences économiques, au droit, aux sciences politiques et à d'autres disciplines. Les sciences humaines examinent essentiellement les rapports dynamiques des êtres humains avec leurs milieux social, physique, spirituel, culturel, économique, politique et technologique […] .

Définition de l’Anthropologie.
Anthropologie, étude des caractéristiques anatomiques, biologiques, culturelles et sociales des êtres humains. Cette science est divisée en deux branches principales : l’anthropologie physique, qui étudie l’évolution biologique et l’évolution physiologique de l’homme (Homo sapiens), et l’anthropologie sociale et culturelle, qui étudie la vie des sociétés humaines, présentes et passées, les évolutions de leurs langues, des croyances et des pratiques sociales. L’objet général de l’anthropologie est de faire de l’homme et de toutes les dimensions de la vie humaine l’objet d’un savoir positif.


B- Les conditions de naissance des sciences humaines.
Concernant la destinée humaine et la nature des sociétés, les réflexions sont peut-être aussi anciennes que l’humanité elle-même. Au début les religions et les mythes ont essayé d’apporter des éléments de réponses aux grandes énigmes sur la nature humaines, mais les Chinois, les Égyptiens, les Grecs vont essayer de démystifier ces éléments de réponses pour apporter des réponses rationnelles à ces phénomènes. Ensuite, nous retrouvons les philosophes qui vont beaucoup discourir sur l’esprit humain, les racines de la société et la marche de l’histoire. Subitement, cet intérêt pour la connaissance scientifique va décroître au cours des premiers siècles de notre ère. Au moyen-âge, l’Église contrôlera la connaissance à partir de leur dogme  basé sur  l’idée d’un Dieu créateur responsable de tout ce qui existe sur la terre et dans l’univers.  Mais il a fallu attendre jusqu’au XVIIIème siècle pour voir naitre le projet de créer une « science de l’homme ». Il va y avoir un développement au niveau des sciences, les discours philosophiques seront remplacés par des observations, précises, systématiques et expérimentables.  L’apparition du colonialisme va modifier les rapports entre les hommes dits « primitif » et les hommes dits « évolués ». Les révolutions américaines et françaises vont éveiller l’idée de nation, le problème de la démocratie et de l’éducation citoyenne. La théorie de l’évolution de Charles Darwin en 1859 va tout changer de la conception qu’on se faisait de l’homme, cette théorie rejette l’idée que l’homme est l’image du créateur mais plutôt une évolution de l’animal à l’homme . Tous ces problèmes vont pousser les philosophes, les biologistes, et les médecins à se servir des progrès effectuer par des sciences telles que la physique, et la biologique pour dépeindre la réalité humaine  sous la base d’observation et d’expérimentation elle  aussi. De ces efforts, débouchera un nouveau secteur de la science, c’est celui des sciences humaines. Les sciences dites « exactes » vont se défaire de la philosophie, mais l’étude de la réalité sociale et humaine restera souder à la philosophie. Contrairement aux sciences dites exactes, il était difficile pour les sciences humaines et sociales de se détacher de la philosophie. Pour trouver son identité, il était impératif pour cette nouvelle approche de se forger des méthodes qui s’appuient sur une démarche scientifique méticuleuse, parce qu’elle partage le même objet d’étude que la philosophie à savoir l’être humain et la société dans laquelle elle évolue. (GODEFROID, Jo. 2008, page 8).
L’une des difficultés auxquelles font face les chercheurs en sciences humaines, c’est que leur objet d’étude  est un être qui parle, qui agit, qui réfléchit, qui est imprévisible enfin, c’est un être complexe. Autre chose encore, le plus souvent, ils font partie intégrante du phénomène observé et ont en quelque sorte une influence sur ce phénomène ou sur le comportement des acteurs à cause de leur présence. « Par exemple, autant il est facile pour un physicien ou un chimiste de prédire le résultat d’un mélange, d’une fusion  d’un métal quelconque à telle ou telle température, autant il semble a priori impossible de mesurer les sentiments d’une personne pour une autre, ou les risques de suicide dans une population en difficulté économique. Alors, le problème majeur pour le chercheur sera de trouver des méthodes pour aborder les phénomènes de manière objective ». (GODEFROID, Jo. 2008, page 8).
Même s’il est apparemment possible d’adapter aux faits humains les méthodes mises aux points  par les autres sciences, le plus difficile reste encore à venir parce qu’il faudra donner à ces faits une dimension assez concrète et opérationnelle, pour qu’ils puissent être évalués de manière identique par différents observateurs. Ainsi :
Le suicide, en tant que fait social, sera traité par les premiers sociologues comme une « chose », mesurable statistiquement; les sensations ou les sentiments deviendront des « éléments » ou des « atomes » de l’esprit, pour les premiers psychologues; le comportement des consommateurs sera évalué à partir d’ « unité monétaires», etc.  
Ainsi, les sciences humaines se sont détachées de la philosophie grâce aux efforts des différents scientifiques qui se sont adonnés à la mise en place de nouvelles disciplines, de nouvelles méthodes pouvant évaluer les faits humains.  



C- Diversification  des sciences humaines.
 Les sciences humaines allaient se diversifiées : «  Dès le début, un problème sérieux se pose. Il concerne la façon dont doit être envisagée l’étude de cette réalité qui s’appuie sur les deux dimensions de l’être humain. Celui-ci est en effet à la fois un « je » distinct des autres, une sorte de centre qui ressent, pense et agit, qui a une histoire unique, et un « être social » dont la plupart des comportements ne peuvent se concevoir en dehors d’un environnement social organisé, constitué par la famille, le groupe, la communauté, ou encore la nation » . Depuis longtemps et jusqu’à aujourd’hui, cette dualité de l’être humain se trouve au centre des débats qui dès le XIXème siècle ont abouti à une séparation entre la psychologie (science des activités mentales et du comportement) et les sciences sociales telles que l’anthropologie, la sociologie et les sciences économiques, politiques, religieuses qui s’intéressent de l’aspect socio-culturel des phénomènes humains.  Les écrivains du siècle des lumières tels que Vico, Hume, Condorcet et Kant s’adonnaient à construire une nouvelle science. Ils ont simultanément trouvé d’autres penseurs en France qui se sont regroupé autour d’un projet appelé « société des observateurs de l’homme »  pour  donner corps à leurs projets. Cette société regroupait des naturalistes, des historiens, des philosophes et des médecins. Dès sa formation elle envoie une expédition dans le sud du globe pour examiner la vie des peuples primitifs. Elle avait pour mission d’étudier l’homme sur tous ses aspects, physiques, intellectuels et moraux. Si l’on compare ce projet à ce qu’est l’anthropologie aujourd’hui, à savoir : (réaliser des observations, recueillir des faits sur l’homme ‘’sauvage’’ afin de comprendre comment l’être humain se construit peu à peu par l’éducation et la culture), on peut affirmer qu’il était réellement anthropologique. Même si les sciences humaines ont en commun leur objet d’étude  principal, mais elles se diversifient par les différents aspects qui leurs intéressent selon leur centre d’intérêt.  


III- Conclusion
La religion et les mythes constituaient les principaux repères quand il s’agit de donner des réponses aux phénomènes sociaux, aux faits humains avant l’émancipation des sciences humaines et sociales. Pour les sciences humaines, il était particulièrement difficile de se détacher de la philosophie considérée comme leur mère. Étant donner qu’elles partagent le même objet d’étude avec la philosophie, elles se trouvaient dans l’obligation de se forger de nouvelles méthodes rigoureuses afin d’acquérir son autonomie vis-à-vis de la philosophie. Grâce aux efforts des penseurs du XIXème siècle et de leurs ancêtres, va apparaitre un autre secteur de la science, celui des sciences humaines. Alors, les faits humains vont  commencer à être aborder et expliquer de manière rationnelle, de manière scientifique.










IV
BIBLIOGRAPHIE
1- Jo Godefroid, Psychologie, science humaine et science cognitive, Belgique, De Boeck université, 2 éd., septembre 2008.

WEBOGRAPHIE
1- http:// www.wikipedia.fr
2- http:// www.microsoftencarta.fr
3- http:// www.edu.gov.mb.ca
4- http://  www. ifsi.paca.free.fr/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Laisser votre commentaire ici