samedi 29 septembre 2012

L’ex-sénateur Samuel Madistin sollicite du Sénat une enquête sur la fortune du sénateur Edwin Zenny (Sud-Est) et son éventuelle implication dans le trafic illicite de stupéfiants


Port-au-Prince, le 25 septembre 2012
Monsieur Desras Dieuseul Simon Président du Senat de la République Palais Législatif En ses Bureaux.-
Monsieur le Président,
Me Samuel MADISTIN, Directeur Exécutif du Cabinet MADISTIN, immatriculé au No. 000-636-092-3 à la Direction Générale des Impôts, avocat du barreau de Port-au-Prince, ancien vice-président du Senat de la République, ancien député du peuple, identifie, patenté et imposé aux numéros 05-03-99-1963-04-00020, 003-341-604-3, 4110179327-5, avec élection de domicile au No. 193, Lalue, Port-au-Prince.
A l’honneur de vous exposer ce qui suit :
Le 8 septembre de l’année en cours, suivant des informations diffusées dans la presse Nationale et sur internet, le sénateur Edwin Zenny, connu sous le nom de Edo Zenny, a, de manière inexplicable et incompréhensible, craché au visage d’un juge de Paix de la Commune de Jacmel, Me Bob Simonis, et du professeur Lucien Pierre qui participaient a une émission sur une station de radio de la métropole du Sud’ Est.
Interrogé sur l’incident par une station de radio de la Capitale, l’exposant qui n’a jamais cessé de réfléchir sur la question parlementaire (auteur d’un ouvrage, d’articles de presse et souvent conférencier sur la question), conscient du fait qu’un parlementaire est porteur de la confiance publique et qu’en cette qualité il doit absolument se garder de comportements abusifs contraires aux normes déontologiques et éthiques régissant la fonction parlementaire, a évidemment condamné le comportement de l’élu du Sud’ Est.
Réagissant dans la presse sur l’intervention de l’exposant, le sénateur au teint clair a porté la question sur le terrain de la lutte des classes en se présentant comme un homme riche, membre d’une dynastie a Jacmel et en montrant du dédain pour l’exposant, ancien sénateur de l’Artibonite, en raison de son origine modeste et de son appartenance a la classe des plus pauvres. Comme si la pauvreté était brusquement devenue une infraction en Haïti et la dynastie une valeur ! Alea tempora !
Les informations véhiculées dans l’opinion publique générale et sur internet laissent plutôt supposer que le sénateur du Sud’Est serait plutôt membre d’un cartel spécialisé dans le trafic illicite de stupéfiants et de vols de véhicules, lequel cartel serait dirigé à Jacmel par un ancien officier de Police qui aurait fait la prison aux Etats-Unis et en Haïti. La fortune du sénateur du Sud’Est partirait de l’arrivé a Cayes Jacmel un bon matin d’un petit avion, en provenance, dit-on, de la Colombie. Il serait donc un « domi pov leve rich » et non un membre d’une dynastie comme il le prétend.
De tels faits, s’ils ne sont pas élucidés, sont de nature, Honorable Président, a ternir l’image du Grand Corps auquel l’exposant a appartenu. Il souhaite pouvoir continuer à arborer fièrement sa cocarde de sénateur. Pourquoi il sollicite, Honorable Président, la mise en Place par le Sénat de la République d’une commission d’enquête parlementaire sur la question.
Justification
Monsieur le Président, comme vous le savez bien, le Senat de la République est doté d’une base légale pour la mise en place de commissions d’enquête parlementaires (voir article 118 de la constitution et les articles 58-d, 207 et suivants des Règlements intérieurs du Senat publiés au journal officiel, le Moniteur No. 8 du mercredi 12 aout 2009).
Les commissions d’enquête parlementaires, suivant un principe universellement admis, sont chargées de recueillir des informations sur des faits précis relatifs au contrôle de l’action gouvernementale (gestion d’un service public par exemple) ou sur des questions de société telles le phénomène du cholera par exemple.
Or, le comportement du sénateur du Sud’Est renvoie à la question de la suprématie d’une minorité de couleur sur le reste de la population sans considération du mérite et de la compétence ainsi qu’a la problématique de l’enrichissement illicite comme facteur de promotion sociale en lieu et place des valeurs comme l’éducation, le travail, l’effort personnel. Il pose aussi avec acuité la question du libre accès de tous à la fonction parlementaire eu égard à la place de l’argent sale dans les campagnes électorales.
Il s’agit donc de véritables questions de société qui, au-delà de la personne du sénateur du Sud’Est , doivent intéresser le Grand Corps dans le cadre d’une commission d’enquête qui pourra faire à l’assemblée des recommandations spécifiques relatives, entre autres, a :
1.-la règlementation du patrimoine des élus ; 2.- le code déontologique des parlementaires ; 3.- les règles éthiques de fonctionnement du Parlement ; 4.- le rôle de l’argent dans les campagnes électorales et le plafonnement du financement des campagnes électorales ; 5.- le régime de sanctions dans l’utilisation des fonds occultes dans les campagnes électorales.
Objectifs :
La Commission devra avoir pour tache de recueillir les informations relatives à la place qu’occupe désormais l’argent dans les campagnes électorales par rapport aux valeurs telles le mérite, la compétence, l’honnêteté, la moralité ou la dignité.
Plus spécifiquement la commission devra nécessairement déterminer l’origine de la fortune du Sénateur du Sud’ Est et établir s’il est membre d’une dynastie ou d’un cartel.
Méthode de travail
La commission devra obtenir la déclaration du patrimoine faite par le sénateur du Sud-Est conforment a la loi du 12 février 2008, publiée au Moniteur du 20 février 2008, No. 17, article 7-B et autoriser sa publication ;
Elle devra obtenir les récépissés des droits de mutation faits par le Sénateur à la DGI dans le cadre des transmissions de biens d’une génération à une autre au sein de sa dynastie. Les déclarations définitives d’impôts du sénateur sur, au moins, les vingt dernières années seraient d’une grande utilité à cet égard.
Elle devra auditionner notamment les anciens commissaires du gouvernement de Jacmel, les anciens responsables de la direction centrale de la Police Judiciaire, du Bureau des affaires criminelle (BAC), du bureau contre le trafic illicite de stupéfiants (BLTS).
La cueillette d’informations de la commission devra permettre de faire le jour sur les questions suivantes :
-  Pourquoi le sénateur n’a-t-il pas bouclé ses études secondaires au point de ne détenir aucun diplôme, aucun certificat à l’exception du certificat de fin d’études primaires ? 
-  Pourquoi a-t-il quitté l’école sitôt ? Avait-il des problèmes de santé économique ou de délinquance juvénile ? 
-  Qu’est-ce qu’il a fait en quittant l’Ecole ? A-t-il été travailler ou apprendre un métier ? 
-  Quel a été son premier emploi ? Et à quel âge a-t-il commencé à travailler ? 
-  Ou a-t-il commencé à travailler ? Dans une entreprise de la dynastie ou ailleurs ? Quel a été son premier salaire ? Quelle est l’évolution de ses comptes bancaires sur les vingt dernières années ? 
-  Quel rapport entretient-il avec des individus qui ont fait la prison pour le trafic de stupéfiants ? 
-  Combien d’entreprises a-t-il créées ? Combien sont créées par la dynastie ? Quels sont les états financiers de ces entreprises sur les vingt dernières années ? etc.
Dans l’espoir que suite utile sera donnée à la présente, il vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de sa Haute considération.
Samuel MADISTIN, Av. Ancien Vice-président du Sénat de la République Directeur Exécutif du Cabinet MADISTIN

COMMUNIQUE: La Fédération des Barreaux appelle au boycott de la cérémonie officielle de reprise des travaux judiciaires en raison de la dépendance marquée du président de la Cour de Cassation par rapport à l’Exécutif


La Fédération des Barreaux d’Haïti, par application du point 4 de la Résolution de l’Assemblée des Bâtonniers adoptée lors de la retraite de Ouanga bay les 15 et 16 septembre 2012, recommande aux Conseils des différents Barreaux et avocats de la République à ne pas participer aux audiences solennelles de reprise des travaux judicaires prévues pour le lundi 1er octobre 2012.
La dépendance manifeste dont a fait montre le Magistrat Anel Alexis Joseph en désignant arbitrairement et illégalement les trois (3) membres censés représenter le CSPJ au CEP ne constitue pas uniquement une violation des dispositions constitutionnelles garantissant le principe de la séparation des pouvoirs et une transgression de la loi créant le CSPJ mais aussi un affront à l’ensemble des Avocats regroupés au sein de la Fédération des Barreaux d’Haïti.
Face à cette situation la Fédération des Barreaux d’Haïti se doit de refuser de cautionner l’inacceptable et se voit donc contrainte de ne pas participer à la cérémonie officielle de réouverture des travaux judiciaires organisées sous la présidence du Magistrat Anel Alexis Joseph.
La Fédération des Barreaux d’Haïti, tout en réaffirmant sa détermination a œuvrer pour la sauvegarde des droits et libertés, à assurer la protection du public et à contribuer à l’indépendance effective du pouvoir judiciaire, souhaite Bonne Année Judiciaire aux Avocats, Magistrats et membres du personnel judiciaire du pays !
Fait à Port-au-Prince, le 28 Septembre 2012
Pour la FBH :
Carlos Hercule, Président

Discours du Président Michel Martelly lors de la 67ème session de l’Assemblée générale

Monsieur le Président,

Je viens ici, Monsieur le Président de l'Assemblée Générale, je viens ici, à cette 67éme Assemblée Générale des Nations Unies, apporter, au nom du peuple Haïtien, ma contribution au débat qui réunit aujourd'hui les représentants de tous les peuples du monde.

Votre élection comme Président de l'Assemblée [Vuk Jeremić, ancien Chancelier de Serbie], est pour moi un message clair : celui que les Petits États membres des Nations Unies peuvent y jouer un grand rôle, apporter leur contribution à la paix, même dans un contexte mondial de morosité économique.

Je voudrais au nom de la délégation haïtienne vous féliciter d'avoir suscité, encouragé ce débat qui, malheureusement, concerne nombre de membres de la grande famille des Nations Unies.

Permettez-moi aussi de rendre un hommage bien mérité à Monsieur Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l'Organisation, pour le dynamisme, la sagesse, le discernement, la vision et le courage dont il fait montre, plus d'une lois, dans la gestion de situations internationales d'une extrême délicatesse.

Qu'il soit également remercié de l'attention particulière qu'il accorde à Haïti, mon pays.

Monsieur le Président,

Dans les intentions comme dans les faits, depuis mon accession au pouvoir, l'Haïti que je chéris, essaie, avec des hauts, avec des bas, des succès sûrement, des faux pas parfois, d'émerger. Je m'y emploie hardiment, courageusement.

Je peux le prétendre : l'impulsion est donnée et je ne doute pas que nous pourrons en voir les résultats d'ici quelques mois, d'ici quelques années.

Comment pourrait-il en être autrement ? Car l'Haïti d'aujourd'hui, celle que j'ai pour mission de servir, a compris que tant qu'entre nous dureront les chicanes, tant qu'il y aura frustrations, misère, sous-développement et inégalités, le monde en général, Haïti en particulier, ne sera jamais à l'abri de troubles et de disputes.

Tant que les choses iront mal au cœur des nations, elles seront tentés de se tourner vers leurs voisins et de leur chercher querelle. Les exemples n'ont pas manqué tout au long de l'histoire du monde, tout au long des siècles.

C'est pour cela que nous disons aujourd'hui que s'il est opportun de rechercher des solutions pacifiques aux différends internationaux, il est peut-être plus judicieux de chercher à les prévenir.

Tant que l'accès à l'eau, aux grand marchés, tant que la juste rétribution des matières premières et la saine compétitivité économique ne seront pas au rendez vous, des conflits nous en vivrons!

Tant que, toutes nations unies, nous ne conjuguerons pas nos efforts pour que l'accès à la santé, au travail, le respect des différences, deviennent réalité, nous continuerons d'être confrontés à des conflits et réduits à rechercher, péniblement, des solutions pacifiques.

Monsieur le Président,


  • La parité des genres, dont nous nous sommes faits les champions,
  • la démocratie que nous prônons,
  • le traitement égal devant la loi qu'au quotidien nous tâchons de faire appliquer,
  • le respect de l'environnement qui s'inscrit dans notre programme de gouvernement sont, à mon sens, des paramètres qui préviennent les mouvements migratoires incontrôlés, les changements climatiques, les guerres inutiles, les massacres à relents religieux, les conflits ethniques, le terrorisme.

Dans notre quête commune d'harmonie dans un monde aux cultures différentes et aux religions diverses, nous devrons permettre à des rêves nationaux d'émerger, des rêves qui peuvent se résumer à offrir la possibilité à chaque homme et à chaque femme, quelles que soient leur couleur, leur religion ou leur tendance politique de vivre en paix et d'élever leur progéniture dans la dignité.

L'Haïti de Toussaint Louverture, voilà plus de deux siècles, l'avait déjà compris.

Mais ces rêves nationaux, verront-ils le jour, si les engagements pris en vue d'accompagner le développement des pays comme le nôtre ne sont pas suivis d'effet?

Si préjugés et suspicions de toutes sortes, à l'encontre des moins nantis gardent encore la tête dure?

Pour prévenir ces différends, il nous faut sur les autres un autre regard, un regard, purifié j'allais dire "à la fontaine de Siloé".

L'Haïti qui souffre l'appelle de ses vœux.

Monsieur le Président,

A la veille de la présidence d'Haïti à la tête de la Caricom, je répète qu'avec bonne foi et bonne volonté, les choses peuvent changer car nos destins, de quelque bord que nous puissions être, sont intimement liés.

Dans un monde où la tendance globale est la constitution de grands blocs économiques et sociaux, les Grands ne pourront demeurer grands que s'ils savent transformer la pluralité des enfants de la planète, en une seule et grande famille sociale et économique, respectueuse des traditions culturelles et religieuses des uns et des autres - sans exclusion ni exclusive.

Le nécessaire dialogue doit donc prévaloir entre nous, pas ces dialogues de sourds auxquels nous assistons impuissants depuis des décennies, mais de vrais échanges et négociations ,qui seuls peuvent mettre un terme à ces interminables conflits qui ne cessent d'endeuiller les familles et veulent troubler la paix du monde.

Monsieur le Président,

L'histoire nous à appris qu'il n'y avait pas de justice et d'égalité dans les relations internationales, que chaque nation cherchait son intérêt propre. La création des Nations Unies a allumé chez les peuples l'espoir que les choses pouvaient étre différentes. Il ne faut pas laisser mourir cette flamme.

Dans n'importe quelle famille en général, dans celle des Nations Unies en particulier, il ne saurait y avoir des grands et des petits, des géants et des nains, mais des êtes égaux qui ont des intérêts à défendre, des opinions à faire valoir, sur la base d'une relation tournée vers l'avenir, une relation empreinte de liberté, d'égalité, de fraternité et de recherche du bonheur pour tous.

Mais qu'on ne s'y méprenne pas, l'espace idéal pour la Paix dans le monde, pour la prospérité et la lutte contre la pauvreté, reste le cadre démocratique.

Haïti, sous mon leadership l'a compris, et s'y emploie activement : en renforçant les Institutions locales réputées faibles ou jugées inopérantes.

Haïti l'a compris, elle a compris que seule la démocratie vécue, peut apporter la stabilité, cette condition préalable et indispensable à route politique de développement.

Monsieur le Président,

Qu'il me soit permis du haut de cette tribune de réitérer solennellement l'urgente nécessité qui nous incombe à tous de cesser de nous battre et d'œuvrer plutôt pour protéger ce bien commun qu'est notre planète, de travailler ensemble à la réduction et la gestion des risques et catastrophes qui endeuillent le monde, ruinent les économies et entravent le développement.

A vous mes pairs, leaders du monde, je veux rappeler que nos populations respectives nous ont choisis et nous ont mandatés pour que nous leurs construisions un monde meilleur, un monde où personne ne sera laissé pour compte, un monde où nos enfants pourront enfin grandir en paix... Et me viennent à l'idée ces mots de Victor Hugo prononcés au Congrès de la Paix en 1847 : "Un jour viendra où il n'y aura plus d'autres champs de bataille que les marchés s'ouvrant au commerce et les esprits s'ouvrant aux idées..."

Tels sont les vœux que je formule pour l'Assemblée des Nations.

Puisse "Bon Dieu, Grand Mèt la", nous bénir et nous éclairer, bénir cette ville de New York qui nous accueille si chaleureusement et nous fournir sagesse et discernement pour un monde plus beau, un monde... plus juste.

Merci.

Michel Joseph Martelly
Président de la République d'Haiti

Viettel courtise le marche dominicain


Environ une année après le lancement officiel de ses services en Haïti  (le 8 septembre 2011), la compagnie vietnamienne Viettel  veut s’établir en République dominicaine. A cet effet, la compagnie asiatique a entrepris une campagne de charme auprès  des dirigeants dominicains dans un effort pour essayer de convaincre ces derniers d’autoriser l’implantation d’un nouvel opérateur de téléphonie mobile et d’Internet en République voisine.
Pour ce faire, la Viettel a décidé d’y mettre le paquet. 300 millions de dollars, c’est le montant des investissements que la compagnie vietnamienne est prête à consentir de l’autre côté de l’île, si elle arrive à trouver l'aval de l’Etat dominicain.
Parmi les investissements que Viettel entend faire en République dominicaine, il convient de noter l’offre gratuite de l’Internet à toutes les écoles publiques dominicaines,  l'implantation d'une zone franche  pour les  textiles et  l'installation d'une entreprise  d'assemblage  d'autobus,  ainsi que d'une fabrique d'ampoules  de  consommation réduite et la garantie d'un service téléphonique très  économique  pour les  usagers  dominicains.
De quoi se demander pourquoi les Vietnamiens sont-ils  si prompts  à délier les cordons de leur bourse pour vendre leur label en République voisine ? Qu’est-ce qui les motive donc à placer la barre aussi haut  pour les voisins, alors que, quand ils ont voulu faire l'acquisition de la Téléco, on  n’avait pas ressenti pareil engouement ?
Est-ce les avantages comparatifs qui plaident tant en faveur des Dominicains ou plutôt est-ce parce que les dirigeants haïtiens  étaient tellement pressés de se débarrasser de l’opérateur téléphonique public qu'ils   avaient décidé de le céder pour une bouchée de pain ?
D’aucuns pensent que les autorités haïtiennes méritent tout le blâme de cette transaction déficitaire pour Haïti. Car, pour plus d’un, les responsables de Viettel étaient animés de bonnes intentions. Ils ont fait beaucoup de promesses au pays en engageant le processus de l’acquisition à 60% des télécommunications d’ Haïti.
Comme aux autorités dominicaines, la compagnie vietnamienne a promis d’offrir l’Internet gratuitement à toutes les écoles publiques d'Haïti. Le jour du lancement de ses activités en Haïti, la Natcom  s’etait engagée à être non seulement une entreprise commerciale, mais aussi une entreprise nationale sociale, soucieuse des besoins du pays.
En ce sens, elle avait promis d’aider la population et le gouvernement haïtien, toutes les institutions, le secteur de la santé à avoir des moyens de communication de meilleure qualité. Dans un autre registre, elle avait promis d’installer un réseau de fibre optique dans tout le pays  et également  d’offrir au gouvernement haïtien 30 salles de vidéoconférence. A ce sujet, la responsabilité revenait  au gouvernement haïtien de décider de l’emplacement de ces salles.
Aujourd’hui où en est-on avec ces promesses ? Sont-elles tenues ? L’Etat haïtien a-t-il pris le soin de veiller à ce que ces engagements soient respectés ? Quels sont les plans de la Natcom pour les prochaines années ? Pas trop de réponses à ces interrogations ni de la part de l’Etat Haïtien ni de la part de la compagnie. Au moment où l’on parle d’investir 300 millions de dollars en République dominicaine, certains observateurs disent craindre la matérialisation d’un tel projet qui pourrait, selon eux, provoquer un désintéressement de la Viettel pour le marché haïtien.

Votes Anticipes et presidentielle Americaines


Selon le Wikipédia, le vote anticipé est un dispositif permettant aux électeurs d'exprimer leur droit de vote un ou plusieurs jours avant la date fixée pour le scrutin. La procédure peut se dérouler par correspondance ou physiquement dans des bureaux de vote spéciaux. L'objectif du vote anticipé est de développer la participation en permettant de voter aux personnes empêchées de le faire par des circonstances personnelles, et de réduire l'affluence le jour de l'élection. Des motifs d'empêchement particuliers peuvent être requis (participation à l'organisation de l'élection, raisons professionnelles, médicales).



Le Wikipédia relève aussi que de telles dispositions sont en cours depuis plusieurs décennies en Suède, et plus récemment au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Allemagne et en Suisse.  Les États-Unis ont également adopté ce système de façon partielle depuis 2004[1], puisque seuls 32 États l'autorisent à ce jour. On estime ainsi qu'à l'occasion de l'élection présidentielle de 2008, un tiers des votes étaient exprimés de façon anticipée[2]



Early voting aux Etats Unis 



De manière anticipée, du 22 octobre au 3 novembre de cette année, dans 32 états sur les cinquante qui forment la République fédérale des Etats Unis, les électeurs américains peuvent en effet voter bien avant la date du mardi 6 novembre pour élire leur président. ‘’Dans les semaines qui suivront, jusqu'au jour du scrutin, des millions d'électeurs voteront donc en personne ou par courrier, sans avoir à donner de justification pour leur absence le jour J.   Une procédure qui arrange de nombreuses personnes pour qui il est difficile de se libérer un mardi, jour traditionnel des élections aux États-Unis’’.



Mis en place par les états eux mêmes, le processus et les structures du vote anticipé ont pu, avec le temps, combattre l'abstentionnisme et décongestionner la longue file d’attente d’électeurs devant les bureaux de vote le jour du scrutin. ‘’Le vote anticipé s'est fortement développé au fil des années. Il représentait déjà 33% des votes en 2008 et pourrait monter à 40% cette année’’, selon certains experts.



Parmi les détails techniques du vote anticipé dans les trente deux états; "certains permettent aux électeurs d’aller voter en avance en personne, dans des bureaux de vote ouverts spécialement avant le 6 novembre.  D’autres Etats permettent de voter en avance par correspondance sans avoir à donner de raisons tandis que, dans d’autres encore, ne peuvent voter par correspondance que les militaires ou les Américains de l’étranger "



John Dickerson  dans son texte " Et si les élections américaines étaient jouées avant même le jour du vote,  note que " en 2008, un tiers seulement des 130 millions de suffrages au niveau national étaient des votes par procuration ou des votes anticipés («early-voting»), mais dans les 32 états offrant cette possibilité, on s’attend à voir le chiffre augmenter à l’occasion de ces nouvelles élections. Avec la Caroline du Nord (où on peut voter depuis le 7 septembre) le Nouveau-Mexique, l’Ohio, la Floride et le Colorado, le Nevada est un état où la course est très disputée, et où l’on peut voter par anticipation. Dans ces états- clé, s'il y a assez d’électeurs qui choisissent cette possibilité, on peut envisager que les jeux sont faits avant que quiconque ait mis les pieds dans un isoloir’’.



Vote anticipé, objet de conflits



Si les votes anticipés favorisent les démocrates, cela constitue un objet de conflit pour les républicains. ‘’Plutôt favorable aux démocrates, le vote anticipé est devenu un objet de conflit pour les républicains, qui cherchent à limiter son extension. Deux États gouvernés par les républicains, l'Ohio et la Floride, ont ainsi décidé l'année dernière de raccourcir la période de vote. Mais la justice leur a donné tort début septembre. Le vote sera donc autorisé à partir du 2 octobre dans l'Ohio et du 27 octobre en Floride. Reste à voir si cela avantagera cette fois encore Obama’’.



Pour Laura Raim dans son article Présidentielle : "des millions d'Américains votent déjà "le vote anticipé est ‘’un phénomène dont les démocrates ont plus tiré profit que les républicains.  D'après un sondage du Washington Post, 58% des électeurs qui avaient voté en avance avaient choisi Obama en 2008, contre 40% pour son rival républicain John McCain. De fait, si Obama a remporté la Floride, le Colorado, l'Iowa et la Caroline du Nord, c'est uniquement grâce aux voix anticipées: le comptage des seuls bulletins déposés le jour du scrutin donnait McCain vainqueur. Cette corrélation s'expliquerait par le fait que ce sont surtout les minorités et les bas revenus, des catégories de la population généralement en faveur des démocrates, qui auraient profité du temps supplémentaire pour passer à l'acte et voter. Les militants démocrates ont notamment réussi à promouvoir le vote du dimanche auprès des Églises noires qui dispensaient leurs fidèles d'assister à la messe pour aller aux urnes’’



Ce qui explique que les démocrates font par conséquent tout pour encourager les électeurs à voter plus tôt. «Vous n'avez pas à attendre jusqu'au 6 novembre pour voter. Vous pouvez être parmi les premiers à voter à cette élection à partir du 27 septembre!» a lancé Obama samedi à ses supporteurs de l'Iowa, invitant les foules à visiter le site gottavote.com, pour plus d'informations sur les étapes à suivre. Sans doute les démocrates calculent-ils aussi que ceux qui auront rapidement donné leur voix au président ne pourront pas la retirer si les chiffres de l'emploi se dégradent’’.

source : www.lenouvelliste.com